La Constitution
Selon la « Réglementation fondamentale du pouvoir » qui tient lieu de constitution, « Le Royaume d’Arabie Saoudite est un pays arabe et musulman souverain, sa religion est l’Islam et sa constitution est le Livre d’Allah le Tout puissant, et la Sunna (Tradition) de Son Messager (paix et salutation sur lui). Sa langue est la langue arabe et sa capitale est la ville de Riyad. »[1]
La Charia
En d’autres termes, la constitution saoudienne repose sur deux sources essentielles : Le Coran et les Hadiths,. Ces derniers sont composés d’écrits sur le comportement du Prophète, lesquels sont en quelque sorte pondérés selon l’authenticité estimée de leurs sources.
L’ensemble est souvent communément appelé la Charia.
il convient pourtant de s’arrêter quelques instants sur ce terme. Littéralement, la Charia est la « voie » de la fidélité aux principes et à l’esprit de l’Islam, représenté, par exemple, par la protection de la vie, la justice, l’égalité, la paix, le respect de la nature, etc…. Il ne s’agit pas d’un corpus de lois et de règlements fermés et figés dans le temps. Renvoyant au texte sacré et à l’exemple du Prophète, elle n’est pas une source écrite, mais plutôt une source d’inspiration, l’indication d’un « chemin » qui guide le croyant. La mention « L’Arabie Saoudite, qui applique avec rigueur la Charia », telle qu’on la retrouve souvent dans les articles consacrés à la justice dans le royaume, n’a pas réellement de sens en elle-même.
Toutefois, l’interprétation de la Charia en Arabie Saoudite, fortement imprégnée de wahabbisme, reste très spécifique au Royaume.
Le Fiqh
Le Fiqh est une autre source du droit musulman, et donc saoudien. Il s’agit de ce qu’on pourrait appeler ici la jurisprudence. Il s’agit en fait, comme le souligne Maha Almaiman, universitaire saoudienne, de « la science de la Charia, l’explication, l’interprétation et la compréhension de celle ci. »
Le Prophète considérait que les diverses interprétations de la Charia était une bénediction divine. De fait, plusieurs écoles de jurisprudence ont rapidement vu le jour., même si on n’en retient officiellement que 4 aujourd’hui (voir le chapitre consacré aux « Ecoles »).
Le Fiqh précise les règles pratiques à respecter pour appliquer correctement la voie de la charia (par exemple la façon d’effectuer la prière[2], le pèlerinage, les modalités du mariage, etc..). Elle règle également, grâce à l’interprétation des savants, les points de droits qui n’ont pas été explicitement définis par la Charia, en raison de l’évolution de la société, le progrès, etc…
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